Cloudscapes | Climats artificiels, Paris, France

Cloudscapes | Climats artificiels

En résonance à la 21e Conférence des Parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique 2015 (COP21), la Fondation EDF propose du 4 octobre au 28 février 2016 l’exposition d’art contemporain Climats artificiels, une exposition sensible qui met en perspective le changement climatique à travers la vision d’artistes contemporains de renom, construite autour de l’installation Cloudscapes de Tetsuo Kondo en association avec Transsolar.
Camille Morineau, commissaire de l’exposition, décrit cette exposition comme un lieu de réflexion et de contemplation dans lequel les spectateurs sont invités à se faire une opinion personnelle sur la question du climat aujourd’hui, à travers une vision plus poétique que politique véhiculée par les œuvres présentées, afin de contrebalancer le pessimisme induit par ces négociations.
Le nuage, installation centrale de Climats artificiels, propose au visiteur de faire l’expérience sensorielle et esthétique de la traversée d’un nuage tout en soulevant la question d’un monde où l’on peut reconstituer un nuage et un climat, et de l’existence d’une différence entre le naturel et l’artificiel dans le contexte d’aujourd’hui. L’installation Cloudscapes est une collaboration entre l’architecte Tetsuo Kondo et Transsolar qui s’étale sur près de 5 ans : sa première occurrence a eu lieu à la biennale internationale d’architecture de Venise en 2010. Elle a été présentée directement en intérieur comme à Venise ou à Karlsruhe comme en extérieur à Tokyo, et est pour la première fois conçue dans un cube transparent en ETFE, qui lui assure une mobilité nouvelle. Les conditions climatiques spécifiques à la création d’un nuage se retrouvent gérées indépendamment du lieu d’exposition et confinées à l’intérieur de ce cube d’ETFE, à l’instar d’un microclimat artificiel désolidarisé de l’environnement dans lequel nous évoluons.
Ainsi, cette installation offrant l’expérience grisante de la traversée d’un nuage et la possibilité de se tenir « au-dessus des nuages » est à présent capable de s’exporter et se conçoit désormais dans le paradigme de l’œuvre plutôt que celui de l’installation isolée. Sa portée s’étend en même temps que ses opportunités d’exposition.