LUMA Parc des Ateliers, Arles, France
Construit au XIXe siècle, le Parc des Ateliers était à l'origine un site industriel dédié à la réparation et à la construction de locomotives. Aujourd'hui, il accueille les activités de LUMA Arles, un centre d'art contemporain et de recherche situé au sud du centre historique d'Arles. Le projet a permis la réaffectation de cette ancienne friche ferroviaire de 11 hectares. Il s'articule autour d'un parc-paysager conçu par l'architecte paysagiste Bas Smets et de La Tour abritant divers espaces créatifs (halls d’expositions, espaces de travail ou encore de réception) signée par Frank Gehry.
Deux bâtiments existants, les Forges et la Mécanique Générale, autrefois des ateliers de réparation de wagons de la compagnie ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée devenue la SNCF en 1938, ont été rénovées par Selldorf Architects. Le Parc des Ateliers est un projet exceptionnel tant au niveau de l'approche architecturale que de l'efficacité énergétique et de la durabilité.
Transsolar a développé les concepts climatiques, de confort et énergétiques pour l’ensemble des bâtiments. L'objectif était d'atteindre un niveau élevé de confort pour les visiteurs et de contrôle de l'environnement afin de satisfaire les besoins des différents programmes et bâtiments du complexe tout en réduisant le recours à des systèmes mécaniques. En fonction des différents usages et en tenant compte des bâtiments existants et du contexte méditerranéen, différents concepts climatiques, allant de la low-tech à la high-tech, ont été mis en place pour garantir des conditions de confort adaptées. Les conditions fournies vont de plages de température et d'humidité très restreintes pour répondre à toutes les normes internationales d'exposition, à un confort flexible dans les espaces d'exposition rénovés (20 à 28 degrés) et à des conditions tempérées (15 à 30 degrés) dans le Drum Café. Les concepts mis en œuvre combinent des systèmes radiants actifs avec une ventilation naturelle et des vitesses d'air élevées pour améliorer le confort.
Les objectifs énergétiques étaient triples : réduire la demande énergétique globale des bâtiments par rapport à un projet de référence, utiliser pleinement le potentiel d'énergie renouvelable du site et, par conséquent, minimiser la dépendance à l'énergie nucléaire. Cet objectif a été atteint en optimisant les formes architecturales, en utilisant des stratégies passives pour le confort et en développant un système d'approvisionnement en énergie basé sur la cogénération, avec des biocarburants d'origine locale, et sur des panneaux photovoltaïques installés en toiture de certains bâtiments existants. L'ensemble de la conception est axé sur une énergie primaire nette zéro.